La Compagnie
de la Traverse
Le type de clown abordé ici se définit plutôt « comme personnage clownesque », alliage , tiraillement subtil entre personnage théâtral et clown circassien, entre enfance et maturité adulte, entre ombre et lumière, création personnelle d’une nouvelle version de soi, délestée des codes et carcans sociaux.
Le rire , dans ce travail , n’est pas l’objectif recherché à tout prix.
Il s’agit plutôt d’essayer d’aller , comme dit C. Bobin , vers « ce qui parle à notre coeur », vers une authenticité , une perméabilité , une conscience , une transparence.
Même si c’est de transparence à nos fuites, mensonges et mauvaises fois auxquelles souvent nous avons affaire.
Le clown que je cherche est un être vivant au présent , aimant être vu dans tous ses ‘états’, même les plus sombres, en connexion étroite et permanente avec ses émotions, quelles qu’elles soient , avec ce et ceux qui l’entourent , quels qu’ils soient.
Le clown joue avec bonheur avec tout ce qui le connecte.
Il existe d’abord de par son corps qui lui permet de traduire ce qu’il sent, de le partager et d’en faire quelque chose de transformateur ou créateur.
C’est en s’appuyant sur son corps qui sent qu’il pense et parle, souvent de manière décalée, parfois de manière philosophique ou poétique.
J’aime envisager le travail du clown comme un voyage, une aventure humaine, au sein des failles, brèches, éclats, victoires … qui la constituent.
J’aime envisager les noeuds sur lesquels chacun(e), à un moment ou l’autre, bute comme autant de potentialités inexploitées et les mettre en relation avec des thématiques sociales actuelles leur conférant ainsi d’autres perspectives.
J’aime, avec le clown, jouer cartes sur table et rire, et trembler de ce qu’il nous révèle de nous mêmes et du monde.
La danse de l’être consiste à ré insuffler au corps son mouvement organique, à identifier les sensations , pulsions , émotions véhiculées par ce mouvement, puis à les danser, cette fois en conscience, dans un corps délié et sensible.
Cette danse se pratique , dans un premier temps en binômes.
Dans un climat de grande bienveillance.
Une personne ‘danse’ en se concentrant sur son fil intérieur, une autre ‘accompagne’ en faisant office de pilier , de témoin, en protégeant , stimulant, … selon les besoins.
La danse est ramenée vers le groupe et les inter-actions dans un second temps.
La danse de l’être permet de développer l’état de présence du corps et de l’esprit, de pouvoir identifier , acceuillir les émotions , les sensations physiquement , tout autant que verbalement.
Elle nettoie ce qui stagne dans nos cellules, elle opère une hygiène émotionnelle ressourçante.
Elle décode les messages inhérents à nos émotions, développe ce langage infra verbal, si peu utilisé, et permet grâce à lui de mieux communiquer, avec soi même et avec les autres.
Elle peut être utilisée pour établir une relation à soi manquante, pour retrouver une connexion perdue, pour affiner une connexion établie, pour développer l’outil d’expression corporel dans nos inter actions, ou tout simplement pour danser.
Annick Funtowicz
Après des études en philologie romane puis au Conservatoire de Liège, Annick se centre sur le jeu clownesque et le mouvement.
Elle est comédienne, danseuse ( ‘La petite dame assise par terre’), metteuse en scène ( …’Petits naufrages et grand large’ , ‘Tous debouts’ , ‘Oser trembler’, ‘Ce n’est pas parce que je n’ai rien à dire qu’il ne faut pas m’écouter’ …).
Elle enseigne la danse de l ‘ Etre et le jeu clownesque en milieu social , artistique et thérapeutique.
Elle s’intéresse
- à la mise en lumière de toutes nos facettes,
- à la mise en lien de nos ombres avec les disfonctionnements du monde,
- à l’adéquation la plus juste et la plus immédiate entre l’émotion et son expression physique,
- à la disponibilité au présent et à ses jaillissements,
- au développement de la pensée, de la parole,
comme à autant de moyens de participer au changement du monde.